domingo, 5 de junio de 2016

sábado, 4 de junio de 2016

viernes, 3 de junio de 2016

¿Por quién doblan las campanas en Estados Unidos?

¿Por quién doblan las campanas en Estados Unidos?: En este episodio de Keiser Report, Max y Stacy discuten si 'el sistema' puede sobrevivir a los robots, que están dejando en la obsolescencia a los ciudadanos de raza blanca del centro de Estados Unidos, lo que se traduce en un incremento espectacular de la tasa de mortalidad. En la segunda mitad, Max continúa su entrevista con el profesor Robert McChesney, con el que conversa sobre su libro 'Prepárense: la lucha contra una economía sin trabajo y una democracia sin ciudadanos'.¿Por quién doblan las campanas en Estados Unidos?

Publicado: 2 jun 2016 13:34 GMT | Última actualización: 2 jun 2016 14:50 GMT
En este episodio de Keiser Report, Max y Stacy discuten si 'el sistema' puede sobrevivir a los robots, que están dejando en la obsolescencia a los ciudadanos de raza blanca del centro de Estados Unidos, lo que se traduce en un incremento espectacular de la tasa de mortalidad. En la segunda mitad, Max continúa su entrevista con el profesor Robert McChesney, con el que conversa sobre su libro 'Prepárense: la lucha contra una economía sin trabajo y una democracia sin ciudadanos'.
En este programa, Max Keiser y Stacy Herbert buscan una explicación al aumento de la tasa de mortalidad entre los estadounidenses de raza blanca que viven en el centro del país, un tema del que últimamente se habla mucho.

Para ello, los presentadores parten de una noticia publicada en el portal Zero Hedge que asegura que el sueño americano toca a su fin debido al auge de los robots, puesto que hay dos cosas que no pueden coexistir: "las nuevas tecnologías y un sistema orientado hacia la vieja tecnología", donde las nuevas máquinas y métodos de producción están "dejando obsoletos muchos puestos de trabajo y haciendo que no haya suficientes empleos para satisfacer a todo el mundo".

"Los robots están dejando en la obsolescencia a los ciudadanos de raza blanca del centro de Estados Unidos, lo que se traduce en un incremento espectacular de la tasa de mortalidad en esos estados", apunta Keiser. "Están teniendo una muerte precoz, siendo la primera vez que la tasa de mortalidad de los estadounidenses de raza blanca aumenta. La única ocasión en que sucedió algo parecido fue con la caída del comunismo y de la URSS, cuando las muertes se dispararon por el consumo de alcohol y drogas y por el incremento de los suicidios", añade Stacy.

Sin escasez no hay economía

Los presentadores destacan que el "sistema está diseñado para extraer riqueza de los trabajadores, del proceso de creación de valor". Con las máquinas, "ni siquiera se recaudan impuestos sobre las nóminas porque no hay puestos de trabajo que remunerar", señala Stacy. Mientras tanto, las normativas ponen más trabas a la gente a la hora de dar con una forma de ganarse la vida, como por ejemplo, permisos, certificaciones y formularios, haciendo que crezca la "clase superflua" entre la población.

"Como no hay escasez de bienes, esa gente, la clase superflua, ya no es necesaria. En los estados centrales de Estados Unidos todo el mundo está en situación de desempleo, y aun así hay una tremenda abundancia de bienes. Y si hay abundancia de bienes, ¿para qué vamos a querer trabajadores que fabriquen más?", plantea la presentadora. De esto también se nutren muchos medios de comunicación, que se burlan de aquellos que no están en sintonía con sus intereses económicos y políticos, que creen que el problema de la mortalidad en el centro de Estados Unidos no les puede llegar a afectar nunca.

Max Keiser se permite aclarar que en la industria tecnológica existe un curioso fenómeno: "Haya o no robots, hay una curva asintótica de multimillonarios que se aprovechan de que el costo de los medios de producción y la ingeniería digital se acerque cada vez más al cero para enriquecerse". "Durante un tiempo, pueden sentirse inmunes a lo que sucede en el resto de la economía, pero al final el sistema acabará por desmoronarse".

"No está bien festejar la 'muerte de la escasez' porque sin escasez no hay economía", concluye Keiser.

Un futuro laboral dominado por las máquinas y las tensiones políticas

Por su parte, el profesor especializado en historia y economía política de la comunicación Robert McChesney destaca que el sistema capitalista atraviesa un periodo de bajo crecimiento que provoca una escasa ocupación laboral y el aumento de la pobreza y las desigualdades.

"Las nuevas tecnologías van a acabar con decenas de millones de puestos de trabajo en los próximos 10 o 20 años sin que estos sean reemplazados por otros, lo cual ejercerá una mayor presión a la baja sobre los salarios, dado que habrá más trabajadores compitiendo por menos puestos. Eso significa más pobreza y más desigualdad y, lo que es más importante, más tensiones políticas".

jueves, 2 de junio de 2016

Le plan de bataille des financiers

Nicolas Doisy. Amundi AM: "Existen motivos para que el euro..." en Estra...

Chiens de garde?


Plusieurs affaires viennent de secouer les médias. Si elles sont différentes dans leur détail elles posent toutes la question du droit à l’information et, au-delà du « respect », tant celui qui est dû aux journalistes, une profession qui subit de par le monde des agressions multiples et souvent meurtrières, que celui qui est dû par ces mêmes journalistes à leurs lecteurs, ou leurs auditeurs, ou leurs spectateurs. Car, pout pouvoir exiger – et souvent à juste titre – d’être respectés, les journalistes doivent être respectables. Que certains d’entre eux ne le soient plus est une évidence. C’est elle qui nourrit la prolifération de la « presse » sur internet, domaine ou le meilleur côtoie souvent le pire. Et, si cette prolifération assure un certain pluralisme, elle conduit aussi parfois à une cacophonie où le lecteur à bien du mal à se faire une idée de la fiabilité des sources. C’est ce qui alimente tant les « théories du complot » que la dénonciation, parfois pas si innocente que cela, du « complotisme ». Et de fait, il faut reconnaître que même les paranoïaques peuvent avoir des ennemis…

Trois affaires

Reprenons donc sur trois affaires qui ont défrayées la chronique récemment. La première est le licenciement par l’Obs (ex-Nouvel Observateur) d’Aude Ancelin, une journaliste connue qui cumulait, pour certains des actionnaires de ce journal, le tort d‘avoir écrit des articles empreint de sympathie pour le mouvement « Nuit Debout » et d‘être la compagne de l’un de ses animateurs, Fréderic Lordon[1]. Le scandale ici vient des motifs invoqués pour ce licenciement. On a prétendu qu’elle aurait écrit des articles « anti-démocratiques » et cela sans apporter le moindre commencement de preuve dans une accusation d’une telle gravité[2]. Il s’agit clairement d’une pratique du journalisme de la part des actionnaires de cet hebdomadaire (dont M. Bergé) qui relève du plus pur gangstérisme.
La deuxième affaire concerne l’émission de France-2 Des Paroles et Des Actes où était invité Jean-Luc Mélenchon jeudi 26 mai[3]. On sait que dans cette émission François Lenglet, membre de la rédaction du JT de France-2 prononça des propos calomniateurs sur le président dans le seul but de mettre l’invité en difficulté. Cette affaire s’est retournée contre le sieur Lenglet, l’obligeant, ainsi que France-2, à publier une rétractation honteuse[4]. Mais ce ne fut pas le seul scandale dans cette émission. Deux personnes avaient été choisies pour interpeler Jean-Luc Mélenchon, un boulanger à la mode, fournisseur de l’Elysée et certes pas représentatif des artisans avec ses 17 employés, et une jeune femme, Mme Cécile Imart-Bruno que l’on présentait comme un cadre ayant fait le choix d’un « retour à la terre » et qui s’est avérée être un ancien responsable financier de Bolloré au Chili, membre de la FNSEA (en dépit de ses dénégations, elle a été nommé par décret[5] au Conseil national de la transition écologique, au titre de la FNSEA[6]) et copinant avec des dirigeants socialistes, dont le Ministre de l’agriculture M. Le Foll. Si le choix de ces personnes relève de l’arbitraire de toute émission de télévision, le fait pour France-2 de ne pas les avoir présentés pour ce qu’ils étaient constitue un autre mensonge, et de fait confirme le fait que l’on avait voulu monter un traquenard à Jean-Luc Mélenchon. Ceci, venant en plus de l’affaire Lenglet déjà évoquée, condamne l’organisateur de cette émission, David Pujadas, et lui retire toute légitimité à se poser en journaliste impartial. Au delà, cette multiplication d‘incidents graves interpelle la direction de France-2 sur son éthique.
La troisième affaire est bien entendu la grève du syndicat du livre CGT lors de la journée d’action du mardi 24 mai, grève qui a frappé les journaux ayant refusé de passer la tribune de Martinez, le « patron » de la CGT. Ceci a provoqué un bel élan d’unanimisme de la part des éditorialistes pour dénoncer ce qu’ils appellent des « pressions inacceptables » et une atteinte à la liberté d‘opinion de la part de la CGT.

Démocratie et pluralisme

Il faut considérer en réalité ces trois affaires comme liées. Car, si l’on veut pouvoir prétendre que l’action de la CGT a bien été une atteinte à la liberté d‘opinion il faut démontrer que cette liberté existait bien au préalable. Or, c’est le contraire que montrent les deux autres affaires. Et l’on en revient au problème évoqué en introduction : si les journalistes veulent être respectés, ils doivent être respectables. Le fait de chercher à imposer une opinion unique à la presse est une attitude inacceptable. Mais, tel n’était pas la demande de la CGT qui souhaitait simplement qu’une règle de pluralisme d’opinions soit respectée.
Et c’est bien le non-respect de cette simple règle dans les principaux journaux qui aujourd’hui pose problème. Ce qui menace aujourd’hui la démocratie dans notre pays n’est donc pas tant l’action de la CGT, quoi que l’on puisse penser de cette dernière mais le comportement hostile au pluralisme de la majorité des responsables de la presse, qu’elle soit écrite ou audio-visuelle. Non qu’un journaliste n’ait pas à avoir ses propres opinions, ni qu’un journal n’ait pas à avoir de ligne éditoriale. L’existence de positions politiques sur différents sujets est parfaitement légitime. Elle est même nécessaire. Mais, ces positions ne devraient pas interférer avec l’impératif du pluralisme. Les journalistes devraient avoir à cœur de toujours distinguer clairement ce qui relève de leurs opinions, qu’elles soient personnelles ou collectives de la présentation de l’ensemble des opinions sur un sujet donné. Ce comportement s’impose d‘autant plus que les différents sondages montrent qu’une majorité de l’opinion est hostile en tout ou partie à la loi El Khomri.
Le non-respect de cette règle de comportement pose aujourd’hui un problème majeur dans la société française. Ce non-respect ne date pas du mouvement actuel contre la loi El Khomri. On avait pu déjà noter ce phénomène lors du débat qui avait accompagné le référendum de 2005 où près de 90% des éditorialistes, mais aussi des papiers et opinions publiés allaient dans le sens du « oui », alors qu’en définitive ce fut le « non » qui l’emporta[7]. Du 1er janvier au 31 mars 2005, le rapport entre les temps de parole donnait, pour l’ensemble des émissions (soit les journaux télévisés, les émissions politiques et les émissions de divertissement), 71 % aux partisans du « oui » contre 29 % aux partisans du « non ». Pour les seuls journaux télévisés, le « oui » bénéficiait de 73 % du temps contre 27 % pour le « non »[8].
Et l’on retrouve cette configuration de manière récurrente dès que l’on aborde les questions européennes. Le pluralisme affiché par les différents organes de presse disparait alors et laisse la place à un quasi-unanimisme. Or, ceci ne correspond nullement à la palette des opinions dans la société française. Il convient donc de s’interroger sur ce journalisme « hors sol » ou quelques dizaines d‘éditorialistes et de journalistes considèrent non seulement qu’ils ont raison contre l’ensemble de la société (ce qui pourrait se concevoir) mais que leur position leur donne le droit de supprimer ou de discréditer – comme on l’a vu avec Jean-Luc Mélenchon dans DPDA – tout ce qui ne correspond pas à leur opinion.
Ces journalistes semblent donc se considérer comme les dépositaires d‘une « rente » dont ils usent et abusent à leur guise, ce que l’on avait déjà constaté en 2005[9]. Que ce type de comportement engendre alors une légitime colère chez ceux dont les opinions sont privées de ce droit à l’expression est alors pleinement compréhensible.

Les rentiers d’un système

On dira que, compte tenu de la structure de la propriété des organes de presse, tout ceci est logique. En effet, 6 hommes détiennent une large part des médias français.
Tableau-1
 Arnault, BernardBolloré, VincentBouygues, MartinDassault
Serge
Drahi
Patrick
Lagardère
Arnaud
JournauxLe Parisien
Les Echos
  Le FigaroLibération
L’Express
Le Point
Médias audio-visuels Canal+
I-Télé
Direct 8
TF1
LCI
Eurosport
 BFM-TV
RMC
 

Mais, si cette concentration de la propriété a son importance, elle est loin de tout expliquer. Si au sein des journalistes la compréhension que la défense de leurs opinions doit nécessairement s’accompagner d’une défense réelle du pluralisme et du respect de l’opinion d’autrui était mieux ancrée, gageons que les grands magnats de la presse seraient bien forcés de s’en accommoder. La concentration de la propriété ne peut aujourd’hui prendre l’importance politique qui est la sienne que parce qu’au sein de la « communauté » des journalistes et des éditorialistes s’est développée l’idée que la fonction confère à qui l’occupe un droit absolu de tenter de diriger les consciences.
Il faut donc bien comprendre la relation dialectique qu’il y a entre les bases matérielles de la production journalistique (les structures de propriété) et l’idéologie particulière développée par une partie des journalistes. Il faut aussi en mesurer les conséquences. Ce comportement de « rentier » qui est le leur, et qui trouve donc sa source tant dans cette structure de propriété que dans la représentation particulière du « rôle » du journaliste s’apparentant au curé d’antan (le « directeur de conscience ») induit désormais une méfiance généralisée à l’égard des sources traditionnelles d’information. Cette méfiance à provoqué le développement de sources alternatives, certaines de bonne qualité, d‘autres de qualité plus que médiocre. On peut toujours fulminer des anathèmes contre les sources de mauvaise qualité. La vérité est que le discrédit qui touche les sources traditionnelles est aujourd’hui tel que le développement de sources alternatives est inévitable et qu’il faut même souhaiter que de nouvelles sources puissent se développer avec le niveau de professionnalisme suffisant afin de faire concurrence aux sources traditionnelles qui ont failli.

Une trahison des clercs

Ce n’est pas la première fois que l’on constate ce phénomène en France. Avant la seconde guerre mondiale Julien Benda avait écrit un livre remarquable sur ce qu’il appelait la « trahisons des clercs »[10]. Il écrivait, dans la seconde préface à l’édition de 1947 de cet ouvrage : « Tout esprit libre reconnaîtra que l’idéal politique inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme ou la Déclaration américaine de 1776 présente éminemment un idéal de clerc. Il est d’ailleurs indéniable que la démocratie, précisément par son octroi de la liberté individuelle, implique un élément de désordre. Quand dans un Etat, dit Montesquieu, vous ne percevez le bruit d’aucun conflit, vous pouvez être sûr que la liberté n’y est pas. »
Cet « élément de désordre » est la liberté elle-même. Il peut déranger des habitudes et des routines, et en cela provoquer des réactions négatives. Mais sans cet élément de désordre, que ce dernier prenne la forme de grèves ou de blocages divers, c’est à la liberté elle-même qu’il nous faudrait renoncer. Voilà donc ce qu’il convient de rappeler à cette communauté des journalistes si prompt à s’enflammer pour sa propre défense et si oublieuse des principes au nom desquels elle prétend agir.
Julien Benda déplorait l’abandon par les intellectuels eux-mêmes de leur fonction critique. Il en déduisait l’entrée dans un âge d’organisation intellectuelle des haines politiques. Or c’est bien ce que nous avons vu à l’œuvre a travers ces trois affaires. Benda attribuait au « culte du succès » la trahison des intellectuels de son temps. Ce culte du succès n’est pas moindre aujourd’hui. Il ajoutait alors : « Nous ne demandons pas au chrétien de ne point violer la loi chrétienne, nous lui demandons, s’il la viole, de savoir qu’il la viole« . C’est la même chose qu’il convient de demander aux journalistes. Non pas qu’ils ne fassent plus de politique mais qu’ils respectent ceux qui ne pensent pas comme eux. Faute de quoi nous pourrons considérer qu’ils ne sont que les chiens de garde du système.

[1] https://blogs.mediapart.fr/patrick-abate-talange/blog/310516/aude-lancelin-victime-dune-presse-en-mal-dindependance
[2] http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/05/20/97002-20160520FILWWW00413-l-obs-l-intersyndicale-contre-un-licenciement-d-aude-lancelin.php
[3] http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/des-paroles-et-des-actes/des-paroles-et-des-actes-du-jeudi-26-mai-2016_1458257.html
[4] http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/des-paroles-et-des-actes/des-paroles-et-des-actes-mise-au-point-de-francois-lenglet_1475667.html
[5] https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029368747
[6] http://www.jlm2017.fr/les_mensonges_de_la_fnsea_ja_bras_arme_de_l_agro_industrie
[7] Sapir J., La fin de l’euro-libéralisme, Le Seuil, Paris, 2006.
[8]. Chiffres présentés lors de l’émission du 10 avril 2005 et installés sur le site ACRIMED le 11 avril, à l’adresse : http://www.acrimed.org/article1980.html .
[9] Lordon F., « La procession des fulminants », texte installé sur le site ACRIMED, http://www.acrimed.org/article2057.html
[10] Benda J., La